Echanger avec les mots

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Echanges de textes, de discussions littéraires et culturels, critiques constructives, entraide, aide aux devoirs scolaires, questions littéraires, jeux d\\\'écriture, écriture automatique, poésies, nouvelles, romans

Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

    Hyperactivité et médicaments

    fraginfo
    fraginfo
    Admin


    Messages : 70
    Date d'inscription : 08/12/2010
    Age : 66
    Localisation : Montauban

    Hyperactivité et médicaments Empty Hyperactivité et médicaments

    Message par fraginfo Dim 13 Fév - 16:04

    À 3 ans, Laurence avait déjà de
    violents maux de tête. À 5 ans, ses colères lui laissaient les yeux
    cernés comme ceux d'une adulte. Ses parents ont alors frappé à la porte
    d'un psychologue qui, malgré ses bons conseils, a fini par s'avouer à
    demi vaincu.«Avec ses crises, Laurence
    se faisait réprimander, mais ça provoquait toujours de nouvelles crises.
    C'était un cercle vicieux. À la fin, elle pleurait presque sans arrêt»,
    explique sa mère.Les deux aînés commençaient à prendre leur petite soeur en grippe. Au
    bureau, sa mère pleurait d'impuissance dans les toilettes. «Plus rien ne
    fonctionnait, j'étais en train de sombrer, dit-elle. Et Laurence me
    suppliait: "Maman, s'il te plaît, aide-moi. Appelle le docteur. Je ne
    suis plus capable."»Le docteur en question a prescrit un médicament qui diminue
    l'hyperactivité, l'impulsivité et l'anxiété des enfants. Après plusieurs
    semaines, les pleurs de Laurence ont enfin diminué. Pour la première
    fois de sa courte vie, la fillette a commencé à sourire au réveil. Et la
    dépression qui se profilait a été évitée.Chez d'autres enfants, la détresse est déjà si profondément installée
    qu'on doit leur prescrire du Prozac. C'est le seul antidépresseur
    approuvé pour les enfants. Il leur sauve parfois la vie, mais il peut
    aussi accroître les risques de suicide.Aux États-Unis, où le système de santé est très différent du nôtre, les
    psychiatres et pédiatres en prescrivent à tort et à travers, dénonce le
    psychologue Michel Yapko dans ses livres et ses conférences. «Un médecin
    m'a avoué en avoir déjà donné à un bébé de 18 mois, alors qu'aucune
    étude ne permet d'en connaître les effets sur un cerveau aussi jeune!»
    s'indigne-t-il en entrevue. «Nous avons trop tardé à reconnaître la dépression chez les enfants. Et
    maintenant que ce problème prend de l'ampleur, nous avons de toute
    urgence besoin de solutions. Pris seuls, les médicaments causent le plus
    fort taux de rechute, parce qu'ils n'enseignent pas aux jeunes comment
    résoudre leurs problèmes. Et les thérapies traditionnelles, axées sur la
    parole, ne sont pas adaptées aux enfants.»Au Québec, les pédopsychiatres se disent très réticents à prescrire des
    médicaments aux écoliers. Lorsqu'ils le font, c'est justement pour que
    la psychothérapie et la thérapie familiale aient des chances de
    fonctionner, précisent-ils.Cela s'impose souvent lorsque, comme dans le cas de Laurence, plusieurs
    problèmes coexistent. «La dépression associée à de l'anxiété devient
    beaucoup plus chronique et difficile à traiter», explique Jean-Jacques
    Breton, chercheur à Rivière-des-Prairies.À l'hôpital de Montréal pour enfants, la Dre Lila Amirali tente
    d'attendre quelques semaines avant de prescrire des médicaments. «Mais
    dans une grande proportion des cas, on finit par en donner, dit-elle.
    Les enfants nous arrivent trop tard. Après plusieurs mois, les symptômes
    ont déjà fait trop de dégâts. Il faut d'abord les gérer.»Signe d'un manque criant de ressources, en région éloignée, les enfants
    se voient souvent prescrire immédiatement des médicaments, précise la
    pédopsychiatre, parce qu'ils n'ont tout simplement pas accès à d'autres
    formes de traitements.

      La date/heure actuelle est Jeu 9 Mai - 3:44